Hausse des demandeurs d’asile: François Legault veut voir le plan des chefs fédéraux


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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — À quelques jours du vote pour les élections fédérales, le premier ministre du Québec, François Legault réitère sa demande aux chefs fédéraux de présenter un plan pour réduire de moitié le nombre d’immigrants temporaires au Québec. Plus de 2000 demandeurs d’asile se sont présentés au poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle au cours du mois d’avril.
«Je pense que les Québécois ont le droit de savoir des chefs fédéraux d'ici lundi: qu'est ce qu'ils font pour arrêter le flux de 2000 dans même pas un mois? Puis qu'est ce qu'ils font pour réduire de moitié le nombre d'immigrants temporaires qu'on a au Québec?», a lancé le premier ministre en mêlée de presse jeudi à l’Assemblée nationale.
Cet afflux de demandeurs d’asile est lié aux politiques d’expulsion du président américain Donald Trump.
«Je comprends ces personnes-là de dire: “Je vais aller vivre au Québec pour améliorer mon sort.” Ils sont inquiets de ce que dit Donald Trump aux États-Unis. Mais le Québec a déjà dépassé sa capacité d'accueil», a rappelé François Legault.
Le chef libéral Mark Carney a déjà affirmé qu’il était «approprié» de retourner les demandeurs d’asile aux États-Unis en raison de l’Entente sur les tiers pays sûrs.
Pour sa part, le chef conservateur, Pierre Poilievre, a dit qu’il fallait seulement sélectionner les «vrais demandeurs d’asile». Il s’est aussi engagé à travailler avec Québec pour réduire de moitié le nombre d’immigrants temporaires sur son territoire.
Le chef conservateur a aussi promis de donner à Québec le pouvoir de sélectionner la majorité des travailleurs étrangers temporaires issus du Programme de mobilité internationale (PMI). Une promesse saluée par François Legault.
Le premier ministre ne cesse de marteler que la capacité d'accueil du Québec est dépassée et que les immigrants temporaires mettent de la pression sur les logements et les services publics.
Il y a 600 000 immigrants temporaires au Québec.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne