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Effondrement d'une structure causant 5 blessés: des pièces rouillées, note la CNESST

durée 15h08
31 janvier 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Des pièces d'un échafaudage rouillées et une gestion déficiente de l'inspection et de l'entretien de la structure expliquent l'effondrement qui a causé des blessures à cinq travailleurs de la construction, à Trois-Rivières, le 28 février dernier.

L'accident de travail s'était produit alors que cinq maçons.se trouvaient simultanément sur une structure, à 7,6 mètres de hauteur, s'affairant sur un mur d'une future Maison des aînés de trois étages.

Il y avait également deux palettes de briques sur la plateforme.

Le pont sur lequel les maçons se trouvaient s'était effondré, entraînant la chute des travailleurs, qui avaient été blessés. Les services ambulanciers avaient été appelés; les travailleurs avaient été secourus. Certains avaient été transportés au centre hospitalier.

Dans son rapport sur l'accident, rendu public vendredi, la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) conclut qu'une «gestion déficiente de l'inspection et de l'entretien des ponts modulaires a compromis la sécurité des maçons».

Aussi, le rapport de la Commission relève une «corrosion avancée» des profilés d'acier de la structure, au point où leur capacité de résistance a été «considérablement réduite». Des perforations étaient visibles et, de plus, une pièce appelée membrure avait été soudée de manière inadéquate, rapporte-t-on dans le rapport de la Commission.

«Les quatre membrures inférieures du pont modulaire P-1 présentaient un important amincissement de leur profilé d'acier dû à la corrosion, à un point tel que des perforations étaient visibles», notent les inspecteurs dans leur rapport.

Une expertise réalisée mentionne que des pièces du bas, appelées membrures inférieures, sont davantage susceptibles d'être affectées par la corrosion que les autres membrures de la structure, puisqu'elles sont exposées aux intempéries. De plus, elles sont en contact avec le sol durant l'entreposage.

«Une inspection rigoureuse des ponts, incluant une inspection structurale, ainsi que l'élaboration d'une procédure de réparation des éléments structuraux, conformément aux exigences du fabricant, auraient permis à l'employeur de maintenir ses ponts en bon état et, ainsi, de fournir un équipement sécuritaire à ses travailleurs», conclut la CNESST.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne