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Droits de douane de Donald Trump: dates clés à surveiller cette semaine

durée 16h35
31 mars 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

L’incertitude plane toujours sur le Canada, alors que la semaine s’annonce décisive pour le plan tarifaire du président américain Donald Trump. Avec l’entrée en vigueur imminente de plusieurs catégories de taxes américaines à l’importation, certaines industries canadiennes attendent de savoir si elles seront touchées et comment.

Voici un aperçu des événements à surveiller cette semaine.

Mardi: Examen du commerce

Dès son entrée en fonction, M. Trump a signé un décret visant à promulguer la «politique commerciale de l’Amérique d’abord», qui demandait à ses responsables du commerce de lui présenter, avant le 1er avril, un rapport complet sur la politique et les relations commerciales des États-Unis.

Cette date n’entraîne pas l’imposition de droits de douane par défaut, mais ordonne à l’administration Trump de commencer à examiner l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), signé par M. Trump en 2018, en prévision d’une révision prévue en 2026.

Le premier ministre canadien Mark Carney a confirmé la semaine dernière que lui et M. Trump avaient convenu d’entamer des négociations sur «une nouvelle relation économique et sécuritaire» après les élections fédérales.

Mercredi: Fin de la pause

Depuis l’élection de M. Trump, l’attention s’est principalement portée sur sa menace d’imposer des droits de douane généraux de 25 % sur les importations en provenance du Canada, ainsi qu’un taux réduit de 10 % sur les produits énergétiques, annoncé ultérieurement.

Le président américain a souvent présenté ces droits de douane comme une réponse à l’afflux de fentanyl et de migrants illégaux aux États-Unis, bien que le gouvernement canadien affirme que le Canada est à l’origine de moins de 1 % de tout le fentanyl et des passages illégaux vers ce pays. Les taxes sont entrées en vigueur le 4 mars et le Canada a réagi à ces mesures — ainsi qu’à une catégorie distincte de droits de douane visant les produits en acier et en aluminium — en imposant ses propres droits de douane de rétorsion.

Mais deux jours plus tard, M. Trump a suspendu l’application de ses droits de douane universels pour les biens et services conformes à l’ACEUM.

Cette suspension doit expirer le 2 avril. Le Canada a accepté d’attendre cette date pour mettre en œuvre sa deuxième vague de droits de douane de rétorsion.

Un responsable de la Maison-Blanche a déclaré lundi, en coulisses, qu’aucune décision définitive n’avait été prise quant à la manière dont les États-Unis procéderaient concernant cette catégorie de droits de douane.

Mercredi: Droits de douane réciproques

Le 2 avril marque également une date clé pour l’entrée en vigueur d’une catégorie distincte de droits de douane, que l’administration Trump a baptisés droits de douane «réciproques».

Ils s’appliqueraient aux marchandises en provenance de pays appliquant des droits de douane sur les produits américains, correspondant aux taux qu’ils appliquent sur les importations, y compris les subventions et les taxes sur la valeur ajoutée. Des responsables ont précisé qu’ils s’ajouteraient aux autres droits de douane.

Le 13 février, M. Trump a signé un mémorandum ordonnant à son conseiller commercial d’examiner ce qu’il perçoit comme des pratiques commerciales déloyales de la part d’autres pays. Une fiche d’information accompagnant ce mémorandum signalait la taxe canadienne sur les services numériques, qui cible les géants de la technologie opérant au pays, comme l’une des mesures que les États-Unis souhaiteraient voir concernée par des droits de douane réciproques.

M. Carney a prévenu que le Canada riposterait s’il était touché.

Jeudi: Droits de douane sur les automobiles

M. Trump a également annoncé la semaine dernière qu’il imposerait des droits de douane de 25 % sur les importations d’automobiles et de pièces automobiles à compter du 3 avril.

Ce que cela signifie pour le secteur automobile canadien demeure incertain.

Un responsable de la Maison-Blanche a expliqué, pour le contexte, que ces droits de douane s’ajouteraient aux droits liés au fentanyl si les automobiles ou les pièces ne sont pas importées conformément aux termes de l’ACEUM. Cela signifierait que certaines automobiles ou pièces pourraient être soumises à des droits de douane globaux allant jusqu’à 50 %.

Les automobiles visées par l’accord commercial seraient assujetties à une taxe de 25 % jusqu’à la mise en place d’un nouveau système permettant d’évaluer la part de composants étrangers dans chaque véhicule fini.

Les pièces visées par l’accord seraient exemptées de droits de douane, selon le responsable.

M. Trump a plaidé que cette mesure visait à encourager les trois constructeurs automobiles de Détroit à rapatrier leurs divisions de pièces détachées aux États-Unis, mais les responsables de l’industrie préviennent que ce plan risque de paralyser le secteur et de coûter l’emploi à de nombreux Américains.

– Avec des informations de Kelly Geraldine Malone à Washington

Sammy Hudes, La Presse Canadienne