Doug Ford explique son appui moral initial à Donald Trump
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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — Le chef progressiste-conservateur de l'Ontario, Doug Ford, qui a été filmé lundi alors qu'il racontait avoir salué au départ la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine, a expliqué mardi que c'était parce qu'il «pensait que les choses pourraient être un peu différentes» par la suite.
S'adressant lundi à des collègues conservateurs et des partisans lors d'un événement de campagne à Toronto, M. Ford a déclaré qu'il était «à 100 %» heureux de la victoire de M. Trump, mais que le président avait ensuite trahi le Canada.
M. Ford a expliqué mardi ses commentaires après avoir annoncé qu'un gouvernement conservateur réélu prendrait en charge des milliards de dollars de coûts pour le système de transport léger sur rail à Ottawa.
Le chef conservateur a déclaré qu'il croyait que le Canada et les États-Unis progresseraient avec le retour de M. Trump à la Maison-Blanche, car l'économie était forte, et qu'il croit en ceux qui réduisent les impôts des particuliers et des entreprises.
Les libéraux ont rapidement transformé la vidéo de lundi en une publicité offensive, remettant en question tout ce que M. Ford peut dire lorsqu'il croit que les citoyens ne sont pas là.
Les cheffes du Nouveau Parti démocratique et du Parti libéral de l'Ontario affirment que la menace de tarifs douaniers américains étant suspendue pendant au moins un mois, il est temps que la campagne électorale se concentre sur les enjeux ontariens.
De passage à Ottawa mardi, la cheffe néo-démocrate, Marit Stiles, a promis de dépenser plus d'argent dans le système d'éducation, d'embaucher plus de personnel, de soutenir les étudiants handicapés, d'ajouter 830 millions $ par année pour la rénovation des écoles et de créer un programme alimentaire scolaire universel.
Elle affirme que M. Ford essaie de «tromper» les électeurs en leur faisant croire que les élections anticipées ne concernent que les tarifs douaniers, mais qu'elles devraient porter sur son bilan depuis sa première élection en 2018.
La cheffe libérale, Bonnie Crombie, affirme de son côté que maintenant que M. Trump a accepté de suspendre sa menace d'imposer des tarifs de 25 % sur les produits canadiens pendant au moins 30 jours, M. Ford a perdu son excuse pour ces élections anticipées, prévues à l'origine en juin 2026.
Elle affirme que les élections du 27 février devraient porter à la fois sur la protection de la province et sur la restauration du système de santé publique.
M. Ford a soutenu qu'il avait déclenché des élections anticipées parce qu'il avait besoin d'un nouveau mandat pour faire face non seulement à la menace immédiate des tarifs douaniers, mais aussi pour gérer quatre années de relations avec les États-Unis de M. Trump.
La Presse Canadienne