Des personnalités canadiennes rendent hommage au pape François

MONTRÉAL — Les Canadiens se sont réveillés lundi matin en apprenant le décès du pape François à l'âge de 88 ans, entraînant plusieurs hommages à travers le pays.

Le premier ministre Mark Carney a été l'un des premiers à réagir à la mort du souverain pontife. Il a qualifié le pape d'«homme d'une grande clarté morale, d'un courage spirituel et d'une compassion sans bornes».

«Aujourd'hui, je me joins aux Canadiens et aux catholiques du monde entier pour pleurer le décès de Sa Sainteté le pape François», a-t-il indiqué dans une déclaration partagée sur X.

Il est notamment revenu sur la tournée historique du pape au Canada en 2022 et sur les excuses qu'il a présentées aux peuples autochtones pour le rôle de l'Église catholique dans les pensionnats.

«Sa Sainteté a entendu les survivants et leurs descendants raconter comment ils ont vécu l'héritage de ce système, qui leur a infligé une douleur intense et durable, et a franchi une étape importante en matière de responsabilisation et de guérison sur la voie commune de la réconciliation», a souligné M. Carney.

À la fin de sa visite au Canada, qui comportait des arrêts en Alberta, au Québec et au Nunavut, le pape a reconnu que les traitements réservés aux Autochtones constituaient un «génocide».

Le chef conservateur, Pierre Poilievre, est également revenu sur cette visite lorsqu'il a présenté ses condoléances aux catholiques.

«L'humilité (du pape), sa compassion et sa foi inébranlable ont eu un impact profond sur des millions de Canadiens et d'autres personnes à travers le monde, toutes confessions confondues», a-t-il écrit sur X.

Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh a déclaré dans son hommage que les excuses du pape présentées aux peuples autochtones «ont constitué une étape importante vers la vérité et la réconciliation».

«Sa disparition est une perte pour tous ceux et celles qui croient en la dignité, l'équité et l'attention que l'on prête aux autres. Son exemple ne sera pas oublié», a-t-il ajouté.

De son côté, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a adressé ses pensées «aux Québécois de confession chrétienne et catholique attachés à l’institution et la personne du pape».

Amoureux de l’humanité

François a donné un ton très différent à la papauté, privilégiant l'humilité à l'orgueil pour une Église catholique en proie aux scandales et aux accusations d'indifférence.

L'archevêque de Montréal, Monseigneur Christian Lépine, a indiqué que le décès du pape représentait «un moment de tristesse».

«Il a touché tellement de monde à travers toutes les générations. Nous sommes tous dans la peine de perdre quelqu’un que nous sommes privilégiés d’avoir connu pendant notre vie», a-t-il souligné dans un message vidéo.

Pour sa part, l'archevêque de Québec, Gérald Cyprien Lacroix, a souligné que le pape François était un «grand serviteur de l’Évangile et un amoureux de l’humanité».

«Malgré l’immense tristesse de son départ, je rends grâce à Dieu pour sa vie donnée. Sa vie, son enseignement, nous ont ramenés à la source de l’Évangile qu’est Jésus-Christ. Que le Seigneur l’accueille en vie éternelle», a-t-il écrit sur Facebook.

La Presse Canadienne