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Des députés libéraux veulent proposer du nouveau aux électeurs canadiens

durée 18h43
9 septembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

NANAIMO — Des députés libéraux souhaitent présenter du nouveau aux Canadiens et profitent de la retraite de leur caucus à Nanaimo, en Colombie-Britannique, pour discuter stratégie entre eux.

«C'est à nous de présenter une nouvelle vision», a dit l'élu franco-ontarien Marc Serré, allant même jusqu'à parler de «plateforme» électorale.

Il a fait allusion au fait qu'une élection pourrait être déclenchée au cours des prochains mois maintenant que les néo-démocrates se sont retirés de l'entente qui assurait aux libéraux de garder le pouvoir jusqu'en juin 2025.

«Soyons clairs, on est en situation minoritaire. Il n'y a plus d'entente. C'est la politique. On est en campagne électorale», a résumé M. Serré avant de rejoindre ses collègues pour une session de travail.

Selon lui, la nomination de Mark Carney, l'ex-gouverneur de la Banque du Canada, à titre de conseiller économique pour les libéraux est une bonne nouvelle sur le plan du renouveau.

«C'est bon, parce que ça va démontrer qu'on regarde une nouvelle vision», croit-il au sujet de ce «sang neuf». M. Carney rencontrera le caucus libéral mardi.

M. Serré estime que les libéraux doivent se concentrer davantage sur les enjeux économiques.

«Regardez ce qu'on fait présentement dans la transition énergétique. Les énergies vertes, c'est important. Je pense qu'on doit continuer à faire ça, mais se pencher plus sur l'économie, sur les jobs, sur les emplois.»

Questionnée au sujet d'un possible recentrage, la présidente du caucus national, Brenda Shanahan, s'est décrite comme une «libérale bleue», expression définissant les adeptes de davantage de rigueur budgétaire.

«C'est sûr qu'il y a toutes sortes d'opinions. C'est justement ça qu’on entend parce qu’on avait des caucus régionaux cet été», a-t-elle dit.

Elle a ajouté qu'elle considère important d'assurer un maintien des programmes tels que celui des nouvelles prestations pour des soins dentaires.

«Quand on parle de dépenses, ce n’est pas juste couper des dépenses sans regarder ce que ça va faire. C'est vraiment la gestion.»

Le député de l'Atlantique Jamie Baptiste a soutenu que chaque membre du caucus doit y aller de ses propositions pour élaborer la stratégie des libéraux.

«Nous avons tous un rôle en ce qui a trait à venir ici et établir ce nouvel agenda. Nous ne nous attendons pas à arriver ici et avoir un plan déjà établi pour nous. Nous voulons faire partie du plan», a-t-il affirmé.

Tous les députés qui se sont entretenus lundi avec les journalistes à micro ouvert, dans les couloirs du centre de congrès où se tient leur retraite, ont défendu le leadership du premier ministre Justin Trudeau.

«Pour tous les gouvernements, éventuellement, les gens se tannent et veulent quelque chose de nouveau», a convenu M. Baptiste.

Les libéraux doivent, à son avis, montrer qu'ils fournissent des résultats pour aider les Canadiens.

«Nous avons énormément confiance que le premier ministre est toujours la meilleure personne dans la salle pour être notre chef, a dit le député. Je pense qu'avec trois victoires électorales (à son actif), il a gagné le droit de partir selon ses propres termes.»

M. Trudeau doit s'adresser à son caucus mardi. Il s'agira de la première fois qu'il prend la parole devant l'ensemble de ses députés depuis la défaite de l'élection partielle dans Toronto-St. Paul's, circonscription qui était un bastion libéral.

Plusieurs observateurs de la scène politique fédérale ont vu la partielle de Toronto St. Paul's comme un test pour le leadership de M. Trudeau et comme un indicateur potentiel de la bataille à venir lors du prochain scrutin général.

Depuis environ un an, les libéraux peinent à aplanir le fossé qui les place deuxièmes, loin derrière les conservateurs de Pierre Poilievre. Le dernier sondage en date de la firme Léger accorde 43 % des intentions de vote aux conservateurs, contre 25 % aux libéraux.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne