CHSLD privés conventionnés: les établissements seront bientôt dans le rouge

MONTRÉAL — Les CHSLD privés conventionnés atteindront bientôt le point de rupture.

Leur entente avec le gouvernement ne couvre pas la hausse rapide des dépenses et si rien n'est fait d'ici au 31 mars, les établissements seront déficitaires.

Une rencontre qui était prévue avec la ministre responsable des Aînés la semaine dernière a été reportée à la mi-mars, à la reprise des travaux parlementaires.

Pour la directrice générale de l’Association des établissements privés conventionnés (AEPC), Annick Lavoie, le temps file et il y a urgence d'agir.

Dans une entrevue avec La Presse Canadienne diffusée mercredi, elle a fait part de son inquiétude.

L'organisme réclamait un minimum de 25 millions $ pour au moins pouvoir boucler l'année 2024-2025.

En outre, l'association souhaite soumettre ses demandes en vue du dépôt du budget du ministre Eric Girard dans les prochaines semaines, mais Mme Lavoie craint que toutes les décisions soient déjà prises sans que ses membres aient pu se faire entendre.

L'AEPC regroupe 29 propriétaires-gestionnaires qui représentent 65 établissements et installations, dont deux hôpitaux de réadaptation.

Les CHSLD privés conventionnés sont des entreprises privées qui fournissent un service public, selon des paramètres définis par le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Les tarifs mensuels payés par les résidants sont les mêmes dans les CHSLD privés conventionnés que dans les CHSLD gérés par l'État.

Patrice Bergeron, La Presse Canadienne