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Campagne fédérale: le ministre Eric Girard ne craint pas pour les transferts fédéraux

durée 18h15
28 mars 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Au moment où les deux principaux partis fédéraux promettent des baisses d’impôt, le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, ne craint pas pour les transferts aux provinces.

«Pas du tout, répond le ministre en mêlée de presse, vendredi, en marge d’un discours devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Il y a eu un retour à l'équilibre budgétaire avec (Stephen) Harper (l’ex-premier ministre conservateur), et puis les transferts aux provinces n'avaient pas été touchés.»

Les promesses de baisser les impôts des libéraux et des conservateurs dans le cadre de la campagne électorale fédérale «sont valables», juge le grand argentier du Québec, qui a été défait en 2015 lorsqu’il défendait les couleurs conservatrices. Il a eu plus de succès au provincial avec la Coalition avenir Québec (CAQ).

«Dans une période difficile avec l'incertitude, les tarifs, les deux principaux partis ont décidé que réduire l'impôt des particuliers soutiendrait l'économie, a analysé le ministre. C'est certainement des propositions qui sont valables et que je supporte d'un point de vue général.»

Sourire en coin, M. Girard a invité les médias à vérifier les calculs des deux partis fédéraux. «Bien sûr, les journalistes, vous avez un travail à faire, a dit le ministre. Si on augmente les dépenses en infrastructures, qu'on augmente les dépenses militaires, puis qu’on baisse les impôts, je vous suggère de vérifier, de bien demander les cadres financiers des différents partis qui proposent tout ça.»

«Pas de lunettes roses »

M. Girard était à la Chambre de commerce pour présenter les grandes lignes de son budget devant les gens d’affaires de la métropole.

Québec prévoit enregistrer un déficit de 13,6 milliards $ en 2025-2026. Dans un contexte économique incertain en raison des menaces de l’administration Trump, le gouvernement versera 5,4 milliards $ sur cinq ans pour aider les entreprises à innover et à diversifier leurs marchés.

Le ministre en a profité pour défendre son cadre budgétaire, dévoilé mardi. Les hypothèses du gouvernement sur la croissance économique et le rythme de croissance des dépenses avaient été critiquées par l’opposition et jugées optimistes par des économistes.

M. Girard s’est défendu d’être trop optimiste. «Il n'y a pas de lunettes roses», a-t-il tranché. Il a réitéré que les prévisions de croissance du gouvernement se situent à la médiane de celles des économistes du secteur privé.

Stéphane Rolland, La Presse Canadienne