Succès de la 38e édition du Festival de Lanaudière
Cet été, pour la 38e édition du Festival de Lanaudière, les mélomanes étaient invités à vivre une saison de découvertes. Du 4 juillet au 2 août 2015, le directeur artistique Alex Benjamin vous proposait une programmation dynamique et variée. Aux vingt concerts offerts à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay et dans les églises de la région, s’ajoutaient quatre concerts au Musée d’art de Joliette et deux concerts à la Salle Rolland-Brunelle, en plus de quatre soirées de cinéma et de quatre matinées de yoga en plein air. Près de 50 000 personnes ont assisté aux activités du Festival, ce qui représente une légère baisse comparativement au résultat de 2014.
Grands ensembles et solistes à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay
Cette année, le coup d’envoi de la 38e saison du Festival a été donné, le samedi 4 juillet en après-midi. Les pianistes Jeanne Amièle, Amélie Fortin, Simon Larivière, Marie-Christine Poirier, Charles Richard-Hamelin et Larry Weng ont interprété des œuvres populaires du répertoire pour deux et quatre pianos.
En soirée, Yannick Nézet-Séguin, l’Orchestre Métropolitain, le Chœur Métropolitain et les solistes Karine Boucher (soprano), Stéphanie Pothier (mezzo-soprano), Jean-Michel Richer (ténor) et Cairan Ryan (baryton) nous ont interprété de manière éclatante deux œuvres qui explorent le thème du sacré de manière lumineuse et inspirée, soit l’œuvre orchestrale de Bohuslav Martinu, « Les fresques de Piero della Francesca » et la « Messe n° 3 » d’Anton Bruckner.
Le lendemain, le dimanche 5 juillet, l’Orchestre de chambre I Musici, dirigé par Jean-Marie Zeitouni, et les violonistes Olivier Thouin et Julie Triquet ont offert aux mélomanes une programmation dynamique et riche en émotions en interprétant trois Danses hongroises de Johannes Brahms, le Concerto pour deux violons de Johann Sebastian Bach et la « Sérénade pour cordes » de Tchaïkovski.
Le dimanche 12 juillet, les Violons du Roy et leur chef invité Mathieu Lussier étaient de retour à l’Amphithéâtre pour un concert consacré à Mozart. Accompagnés du pianiste américain Jeremy Denk et de la soprano Mireille Asselin, tous deux à leur début à l’Amphithéâtre, ils nous ont offert un programme où l’émerveillement était à son comble avec entre autres l’interprétation du Concerto pour piano n° 20 et la brillante symphonie « Haffner ».
Une soirée cinéma comme à la belle époque attendait les festivaliers, le vendredi 17 juillet, avec la projection sur grand écran du classique « Le Fantôme de l’Opéra ». Sous les étoiles, l’Orchestre des concerts cinématographiques de Montréal, dirigé par Gabriel Thibaudeau, et la soprano Gerda Findeisen ont offert une prestation grandiose où frissons et magie étaient palpables.
Le dimanche 19 juillet, une énergie contagieuse envahissait l’Amphithéâtre avec l’électrisante prestation du Jireh Gospel Choir, sous la direction de Carol Bernard. Des milliers de mélomanes se sont rassemblés pour célébrer, en l’espace d’un après-midi, cette musique pleine de vie et d’entrain. Avec un programme alliant le gospel traditionnel et contemporain, le groupe nous en a mis plein la vue!
L’Orchestre du Festival et le Chœur Fernand-Lindsay, sous la direction de Julien Proulx, ont accompagné la célèbre soprano Marie-Josée Lord, le samedi 25 juillet, dans le cadre de la formule « Tous en cœur! ». Le chant choral et l’opéra étaient à l’honneur lors de cette soirée magique au cours de laquelle les festivaliers ont pu vibrer au rythme d’œuvres de Rossini, Gounod, Mascagni, Smetana, Gershwin, Borodine, J. Strauss II, Bizet, Puccini et Verdi.
Le lendemain, le dimanche 26 juillet, le Festival a eu le plaisir d’accueillir le YOA Orchestre des Amériques dans le cadre de leur tournée canadienne. Sous la direction de Carlos Miguel Prieto et accompagné de la talentueuse pianiste Ingrid Fliter, nous avons assisté à un programme d’inspiration américaine avec le Concerto en sol de Ravel, la symphonie « Du Nouveau Monde » de Dvorák et « Sinfonia India » de Carlos Chávez.
Un dernier week-end des plus grandioses avec Kent Nagano, Alain Lefèvre et l’Orchestre national de jazz de Montréal
Pour débuter le dernier week-end de la 38e saison du Festival, le vendredi 31 juillet, l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM), dirigé par Kent Nagano,et le pianiste et ambassadeur artistique du Festival, Alain Lefèvre, ont interprété le Concerto en la mineur de Grieg, suivi de la Symphonie nº 1 en mi mineur de Jean Sibelius. La première partie du concert était consacrée à « Finlandia » de Jean Sibelius. Le lendemain, le samedi 1er août, l’OSM et leur chef étaient de retour sur scène mais cette fois-ci entourés de l’Ensemble choral du Festival et de quatre grands solistes (Aline Kutan, soprano, Michèle Losier, mezzo-soprano, Michael Schade, ténor, Christian Immler, basse), pour y interpréter la grande Missa solemnis (« Messe solennelle ») en ré majeur de Beethoven. La dernière journée s’est déroulée, le dimanche 2 août, en compagnie de l’Orchestre national de jazz de Montréal, sous la direction de Matthias Rüegg, qui nous a offert un programme entièrement consacré au grand compositeur de jazz Duke Ellington.
Le Festival souligne le 100e anniversaire de la mort de Scriabine
Cette saison, deux concerts ont été offerts à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay pour souligner le 100e anniversaire de la mort du grand compositeur romantique russe Alexandre Scriabine. Le samedi 11 juillet, Karina Gauvin, Frédéric Antoun et de nombreux autres solistes de chez nous se sont réunis autour de Jean-Marie Zeitouni, l’Orchestre du Festival et l’Ensemble choral du Festival pour y interpréter le délicat « Pèlerinage de la Rose » de Robert Schumann. Par la suite, l’orchestre seul a terminé la soirée avec le magnifique et sensuel « Poème de l’extase » de Scriabine.
Le samedi 18 juillet, le pianiste Benedetto Lupo et l’Orchestre Métropolitain, sous la direction de Christoph Campestrini, ont poursuivi la célébration de l’œuvre de Scriabine avec le Concerto pour piano. Deux oeuvres célèbres, « Une nuit sur le Mont Chauve » de Moussorgski et la symphonie « Pathétique » de Tchaïkovski, ont également été interprétées.
Toujours en hommage à Scriabine, quatre récitals ont été donnés dans des églises lanaudoises. Tour à tour, les pianistes Alexander Melkinov (13 juillet), Avan Yu (14 juillet), Benedetto Lupo (20 juillet) et Stewart Goodyear (21 juillet), ont interprété 30 ans de musique pleine de magie et d’émerveillement, aux côtés de grandes pages de Mozart, Chopin, Liszt, Debussy, Ravel et Janácek.
La série des concerts en églises
En plus des quatre concerts en hommage à Scriabine, le Festival proposait, pour sa première semaine de sa série en églises, deux concerts de musique sacrée de la Renaissance, du Baroque et d’aujourd’hui. Le lundi 6 juillet, les chanteurs du Studio de musique ancienne de Montréal ont présenté le concert « La terre tremblera », composé d’œuvres de la Renaissance évoquant le thème de la fin des temps, dont la magnifique messe « Et ecce terra motus »à douze voix du compositeur français Antoine Brumel.
Le mardi 7 juillet, les Violons du Roy, sous la direction de Mathieu Lussier, nous ont offert une grande œuvre vocale de Jean-Sébastien Bach, jumelée à deux pièces pour cordes de compositeurs des pays baltes. En première partie, un appel au recueillement et à la paix intérieure était de mise avec des œuvres méditatives d’Arvo Pärt et de Péteris Vasks, suivi de la cantate de Jean-Sébastien Bach « Très Haut, efface mes péchés » interprétée par la soprano Mireille Asselin et la mezzo Maude Brunet.
Le dernier concert offert en églises a été consacré à l’œuvre immense de Dimitri Chostakovitch. Le jeudi 23 juillet, un des quatuors les plus aventureux au pays, le Quatuor Molinari, nous proposait trois œuvres tirées des 15 quatuors, écrits entre 1938 et 1974, de ce grand compositeur russe.
Nouveauté : Concerts au Musée d’art de Joliette et à la Salle Rolland-Brunelle
Cette saison, le Festival s’est associé au Musée d’art de Joliette, magnifiquement rénové, pour une série de concerts. Le premier concert a eu lieu, le jeudi 16 juillet, en collaboration avec le Festival Akousma. Les compositeurs Louis Dufort, Simon Chioini, Myriam Bleau, Jean-François Laporte et Keith Fullerton Whitman nous invitaient à venir explorer diverses formes de musique électroacoustique.
Sous le thème « Une musique en mémoire », les trois autres concerts présentés au Musée d’art de Joliette, qui ont fait salle comble, se voulaient une célébration du patrimoine culturel québécois. Le premier concert, le lundi 27 juillet, mettait en scène une grande vedette montante du violon, Victor Fournelle-Blain. Le violoniste a interprété des œuvres d’André Mathieu, maintenant bien connu grâce au travail de notre ambassadeur artistique Alain Lefèvre, mais également de plusieurs autres compositeurs québécois oubliés : Maurice Dela (1919-1978), Alexis Constant (1858-1918), Claude Champagne (1891-1965), Jean Vallerand (1915-1994) et Jean Papineau-Couture (1916-2000).
Le mardi 28 juillet, c’était au tour du Trio Hochelaga de nous offrir une soirée de musique classique entièrement québécoise. Nous y retrouvions des pièces d’Auguste Descarries et d’Alexis Constant mais également une pièce du père d’André Mathieu, Rodolphe Mathieu.
Finalement, pour le troisième concert de la série « Une musique en mémoire », le Festival présentait, le jeudi 30 juillet, « Hommage à Leduc, Borduas et Riopelle » du compositeur Simon Martin. Trois œuvres de ces géants de l’histoire de la peinture québécoise étaient imaginées en musique par trois ensembles tout en contrastes : le Trio de guitares contemporain, Quasar quatuor de saxophones et le Quatuor Bozzini.
Le Festival s’est également associé avec le Centre culturel de Joliette pour la présentation de deux concerts. Le premier concert a eu lieu, le vendredi 10 juillet, avec le retour des percussionnistes de SIXTRUM, qui nous ont proposé l’univers magique de « K’anchay », un spectacle multimédia où se rencontrent les imaginaires de quatre créateurs québécois maîtres de l’audiovisuel.
Le vendredi 24 juillet, la sublime et talentueuse Ute Lemper nous a présenté « Dernier tango à Berlin », un voyage unique et magique dans les cabarets de Berlin, les cafés de Paris et les milongas de Buenos Aires. Avec sa voix chaleureuse et envoûtante, elle a, devant une salle comble, interprété des mélodies chères à son cœur de Kurt Weill, Jacques Brel, Edith Piaf et Astor Piazzolla, aux côtés de grands classiques des cabarets berlinois et de la chanson française.
Le cinéma musical et yoga en plein air
Les mardis soirs, le Festival, en collaboration avec la Place des Arts et les municipalités de Joliette, St-Charles-Borromée et Notre-Dame-des-Prairies, proposait la dixième édition du cinéma musical en plein air gratuit. Bien à l’abri sous le toit ou profitant de la pelouse et du cadre enchanteur de l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay, les spectateurs ont pu visionner des productions cinématographiques où la musique était au cœur de l’action. Au programme, Annie (2014), Nouveau refrain (2014), La reine des neiges (2013) et Drumline (2002).
Nouveauté cette année : Les adeptes du yoga ont eu l’occasion cette année de pratiquer leur activité préférée sur le site enchanteur de l'Amphithéâtre Fernand-Lindsay. Tous les samedis matin dès 9 h, le Festival de Lanaudière, en collaboration avec le Centre Soi de Joliette et Espace Terra Yoga, vous invitait pendant une heure et quart à vivre cette expérience unique accompagné d’enseignants et d’assistants qualifiés.
Prochain rendez-vous : Été 2016
La prochaine édition du Festival de Lanaudière aura lieu du 9 juillet au 7 août 2016. Les détails de la programmation seront dévoilés au printemps prochain.
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